De retour du salon de l’EICMA à Milan, j’ai choisi de vous présenter 2 modèles vus sur le salon et qui me font rêver pour différentes raisons : le Scrambler Ducati, et la Ninja H2R Kawasaki.
Le Scrambler Classic
Du terme anglais « scramble » qui signifie mélanger, le Scrambler est pour moi synonyme de liberté, et permet de rouler presque n’importe où, sur des terrains très variés : en ville, sur des routes de campagne sinueuses et même sur les chemins de terre ! Seule l’autoroute est à éviter : le confort ne serait pas au rdv du fait du manque de protections et d’une position du pilote plutôt droite dû au guidon placé assez haut.
Ce nouveau modèle a la particularité d’être très léger (170kg) et possède un moteur de 800cm3 et 75 chevaux dérivé de la Mostro, avec un centre de gravité placé très bas qui augure un comportement maniable, vif et joueur. Sa selle basse (750mm), la finesse et la légèreté la rende facile à prendre en main, convenant autant à un jeune motard qui débute, qu’à un motard plus confirmé qui souhaiterait une moto stylée et universelle.
En parlant de style, cette nouvelle version est très épurée, à l’image du tableau de bord qui se résume en un simple cadran rond décalé vers la droite qui est cependant entièrement digital. Je rappelle que le style « scrambler » est né aux Etats-Unis dans les années 60. A l’origine, ce sont des jeunes épris de liberté qui détournent astucieusement des machines de route afin de contenter leur désir de rouler à la fois sur les routes bitumées, mais aussi sur les chemins de terre. Ducati a surfé sur l’actuelle tendance du néo-rétro en ressortant ce vieux modèle des années 60 et en le déclinant en plusieurs versions, dont la classic présentée ici.
Cette moto me plaît car elle a un petit côté fun, qui rappelle les années hippies et la vague de liberté de cette époque où l’on roulait tranquillement pour le plaisir… Ce petit côté vadrouille à la cool, sans barrière ni frontière… qui ne rêverait pas de s’affranchir pour quelques heures des contraintes de la société actuelle ?
La Ninja H2R
Là, on change de registre. La moto est impressionnante : on voit du premier coup d’œil qu’elle en a sous la poignée ! On nous la donnerait qu’on oserait à peine monter dessus et la démarrer. C’est la moto de tous les superlatifs et de tous les excès ! Nous entrons ici dans l’hyper-performance, à la frontière de la démence sur 2-roues.
Elle annonce les chiffres et les technologies les plus fous :
- 310 chevaux (326ch avec air forcé)
- 4 cylindres en ligne boostés par un compresseur inédit
- mono bras
- cadre tubulaire
- carénage tout carbone
Pour dire : même la division aéro-spatiale du Groupe Kawasaki a participé à l’élaboration de cette moto en concevant les ailerons stabilisateurs qui rappellent – et c’est tristement d’actualité – nos avions Rafale. Elle est également bardée de toute l’électronique de pointe, qui joue un rôle primordial dans le pilotage et sans quoi, la moto serait proprement impossible à piloter ! Ici, compromis, polyvalence, et aspect pratique n’ont pas lieu de citer… Un seul mot d’ordre a guidé les ingénieurs pour construire un tel missile : la performance absolue !
Ici la liberté a une toute autre signification. Quand on roule sur un engin pareil, on s’affranchit instantanément de toutes lois et codes. On en reste d’ailleurs bouche bée, se demandant ce qu’on pourrait bien faire d’un tel bolide, même sur circuit !
Ces 2 motos sont à l’opposé l’une de l’autre : le Scrambler, maniable, polyvalent et accessible pour une majorité d’entre nous ; la Ninja, monstre de puissance, inaccessible et inabordable pour monsieur tout le monde. A elles deux, ces motos représentent les extrêmes de notre passion motarde.
Nicolas Heinrich – responsable Informatique Dafy
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