Falaises et forêts : magnifique !
Après 2 jours de raid, nous repartons Ce matin de Teshel d’où nous prenons un long raccord de route. Pas le choix, car nous nous trouvons dans les gorges de Yagodinska, les plus connues de Bulgarie, impossible de traverser autrement. Paysage magnifique, falaises immenses d’où s’échappent les premiers rayons de soleil à travers les forêts de sapins. Les routes permettent tout juste de se croiser avec une voiture.
Après quelques minutes, nous rejoignons un départ en forêt et là nous changeons de dimension, une odeur de pin, de chemins de sable fin jaune qui nous rappelle les pinèdes du sud de la France. Le soleil se veut de plus en plus insistant et il commence à faire chaud sous les casques. Heureusement, en Bulgarie, il ne se passe pas beaucoup de temps avant de devoir remonter en altitude et ainsi retrouver la fraîcheur. Une vue magnifique depuis un village isolé, l’occasion parfaite de faire une photo de groupe !
Au bout du monde…
Nous arrivons au restaurant Panorama dans la ville de Dospat et la première étape, comme chaque jour, est de faire sécher au plus vite les affaires. Nous mangeons sur une terrasse avec vue sur un lac artificiel du même nom que sa ville. Un lac qui a pris forme il y a 50 ans lorsque le gouvernement décide d’inonder un aéroport militaire afin de favoriser l’irrigation des zones reculées de Bulgarie. Sommes-nous si loin ? Je m’en rends compte au moment de connecter mon téléphone : un message me propose de contracter une offre de réseau Grecque. Je réalise donc au même moment que nous venions de croiser des douaniers 100 mètres plus haut et non des policiers. On nous sert un repas, typique encore une fois, qui fera l’unanimité. D’immenses planches de bois sur lesquelles reposent un plat bouillant qui finit de cuir du poulet, des oignons, des pommes de terre et un mélange de petits pois, maïs et carottes dans un jus bien gras. Chaque plat pouvant nourrir au moins quatre personnes, sachant que nous sommes 12, il en fallait donc 3, nous en aurons cinq de disponibles sur la table.
Chasse gardée
L’après-midi nous repartons sous une chaleur lourde, dans des chemins secs et coupons à travers des champs d’élevage. Première rencontre atypique avec un éleveur local. Nous ne comprenons rien mais le guide échange quelques mots avec lui. Nous sommes loin de tout, dans des zones difficiles d’accès même en moto, la vie paysanne locale paraît alors bien rude. Le guide nous rappelle de rester sur le qui-vive dans ces zones gardées par des chiens de troupeaux. Il en existe deux races ici, l’une plutôt gentille au poil long qui va vous surveiller voir menacer mais rarement attaquer. La seconde, le Kangal, est un croisement Turc créé il y a une dizaine d’année afin de chasser les ours vivant dans la région. Autant vous dire que ce n’est pas une moto qui les effraye. Bien entendu, nous tomberons sur la deuxième race mais, heureusement, celui-ci restera à l’écart car le berger se trouvait plus loin dans les bois. Nous gagnons encore de l’altitude et faisons une pause dans une petite clairière où nous pouvons remplir les camel bags dans une source naturelle. Puis, nous continuons l’ascension du mont. Cette fois, le terrain se veut boisé avec de longs singles entrecoupés d’arbres récemment tombés qu’il faut franchir. Mais comme c’est le troisième jour et qu’il faut bien un peu de difficulté, les orages s’en mêlent et rendent tous les franchissements un peu plus périlleux. Je cale alors ma trace derrière Thomas pour être sûr de prendre la bonne trajectoire, ou bien éviter les pièges dans lesquels il tombe : l’enduro c’est aussi être malin ! Nous redescendons par 20 minutes de « routes » ou plutôt chemins carrossés pas trop défoncés, en lacets, nous lançant avec Thomas dans un jeu de virages typés cross grâce aux appuis du sable humide.
Détente en spa bien méritée
Nous arrivons à l’étape du soir plus tôt que d’habitude, vers 17h30, afin de profiter du complexe hôtelier Orpheus de la ville de Devin. Une ville très connue pour avoir plus de dix sources d’eau chaude minérales naturelles. Je vous laisse deviner le programme de la fin d’après-midi. Nous nous jetons dans le Spa offrant Hammam, Sauna, bains gelés et enfin nous allons faire quelques longueurs dans la piscine extérieure chauffée naturellement à près de 28°C. Rien de mieux pour se remettre en forme après ces trois jours.
Le soir, nous dînons à l’extérieur de l’hôtel, les guides nous ont recommandé une petite adresse qu’ils connaissent bien. Thomas s’est lancé le défi de manger plus de piments verts que Rumen, un des guides, et triche même en enlevant les graines qui sont à l’intérieur. Très rapidement, on sent bien qu’il valait mieux parier sur le cheval Bulgare, ce que j’ai fait… désolé Thomas !
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