Troisième jour en Grèce
Réveil plus difficile ce matin. Le troisième jour en Grèce est toujours difficile car la fatigue nous rattrape. Nous retardons un peu le départ car le repas sera proche de notre destination matinale et cette fois Mitko, d’habitude à l’assistance, nous accompagne.
Le départ
Nous commençons par faire le plein puis nous nous engageons sur notre, maintenant habituelle, plage de galet. Nous longeons la mer sur près de 10 km en direction du village de Charaki. En traversant simplement le village nous passons d’une plage de galet à une crique de sable entouré de dunes. L’occasion d’essayer notre première monté de dune sur une trace jamais empruntée et les premières cascades arrivent. Heureusement dans le sable, à faible vitesse, on ne se fait pas mal.
Puis nous empruntons la côte pour rejoindre la plage de Tsambika, plus grande et bien plus attractive. D’immenses butes de sables, une plage vierge entourée par une vallée de sable elle aussi totalement vierge et face à nous un terrain de cross tracé dans le sable. Notre équipe apprendra le soir que des pilotes d’un club de cross local s’en servent à l’entrainement. Nous essayons un tour mais nous n’avons ni le physique ni la technique pour se faire plaisir dans les whoops et les virages défoncés.
Repartis directement en direction de la vallée pour aller tracer nos lignes dans « la poudreuse », de grandes étendues de sable, où nous tentons de faire les plus belles gerbes de sables en virage et de monter le plus haut possible sur la dune pendant que les guides vont se baigner. Après plus d’une heure nous retournons vers le terrain de cross et voyons derrière d’immenses tas de sable. Il paraissent assez stables et dures à l’inverse de la plage. Par chance il y a même du dégagement derrière. Je décide de me lancer dans quelques sauts en attendant que les guides se rhabillent ce qui donnera rapidement envie à Thomas et Guillaume.
A midi
Il est presque midi quand Ianko décide de sonner le départ. Nous rejoignons la ville d’Archangelos dans laquelle il y a plus d’activité qu’à l’habitude et tout le monde semble s’arrêter lors de notre passage et nous devenons l’attraction de la ville. Notre pause dans le restaurant « Mon ami » confirmera cette impression, les gens s’arrêtent pour demander si nous sommes grecques. Les enduristes c’est assez inhabituel à Rhodes. Le tenancier du restaurant est un sacré numéro mais aussi un vrai cordon bleu. C’est là que nous découvrons le « Café Grecque », un café excellent mais dont le marc se retrouve au fond de la tasse, « Gare à la râpeuse » lors de la dernière gorgée.
Nous repartons en direction des montagnes et les chemins nous rappellent enfin la Bulgarie car sur cette portion nous abandonnons les chemins de cailloux roulants pour des lits d’épines de pins et de pierres semi-enterrés qui servent d’appels aux motos. Alain nous régale de plusieurs Whellies et stoppies avant de rejoindre les routes de crêtes que nous suivrons sur de nombreux kilomètres.
En descendant, nous rattrapons les parcelles d’oliviers et Ianko décide de faire une blague au groupe. Il propose à Alain et Thomas de goûter des olives fraîchement cueillies. Comme la saison de la récolte démarre dans dix jours, les deux croquent à pleines dents sans se méfier. Oui mais voila, les olives mûres c’est extrêmement amère et immangeable ! Il leur faudra plusieurs minutes et beaucoup d’eau pour faire passer le goût dans la gorge. Ianko n’oubliera pas d’en cueillir un peu avant de repartir et d’en proposer à Mitko, revenu à la villa, le soir en rentrant.
Les aléas de la boue…
En quittant les oliviers nous atterrissons dans un lit de rivière assez profond par endroit et boueux. Guillaume, en voulant éviter de s’embourber met gros gaz pour sortir… Seulement j’étais juste derrière et je ressors complètement repeint de boue. A la sortie de cette rivière nous retombons sur les grandes pistes vues lundi. L’occasion de sécher la boue et d’engager un peu plus de glisse que la dernière fois. Les styles sont différents mais nous ne boudons pas notre plaisir car demain c’est le dernier jour, déjà ! Nous fêtons ça avec de la Rakia, sorte d’eau de vie Bulgare (ici de raisin) fabriquée artisanalement par le grand père de Mitko, un régal à consommer avec modération.
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