Le dernier jour
Il est temps d’attaquer le dernier jour de notre aventure en Grèce. Toute l’équipe se lève fatiguée, surtout Alain que l’on ira réveiller 5 minutes avant de partir.
Aujourd’hui, est un peu spécial car cette journée n’est normalement pas dans le circuit. C’est un extra que Ianko et Alain nous ont proposé afin de lancer leur saison en Grèce et prendre plus de temps pour chercher les traces tout au long du séjour. Nous partons donc sur des traces que nous reconnaissons et nous engageons sur le lit de rivières du premier jour. C’est dans cette partie où j’étais le moins à l’aise mais aujourd’hui le feeling est bon et je ne me laisse pas embarquer par les pierres. Heureusement, car cette fois nous suivons la trace sur plus de 3 km de quoi faire chauffer les bras d’autant plus que la chaleur est écrasante ce matin, bien plus que les autres jours. Il nous faudra deux heures pour sortir de la rivière et rattraper une piste en direction du village où nous allons manger.
Nous enchaînons les sentiers de forêt, le rythme est bon et tout le monde se régale. Nous voulons tous en profiter un maximum car nous vivons nos dernières heures de moto en Grèce. En descendant une vallée nous croisons un bras de rivière. Nous l’avions repéré deux jours plus tôt en passant dans l’autre sens. Avec ses enchaînements de bassins il est propice à de belles photos et vidéos. Nous nous arrêtons pendant que Ianko et Thomas étudient les prises de vue. Ils décident de se lancer et je remonte alors sur ma moto, déséquilibré ou déconcentré, ma botte butte légèrement et je chute dans le sens de la pente sur la moto. La chute est bête mais en atterrissant sur mon épaule gauche je sens tout de suite que je me suis déplacé quelque chose. Je reconnais immédiatement la douleur, luxation acromio-claviculaire, je me suis déjà fait les deux épaules. Nous sommes encore assez loin du restaurant alors il faut repartir tant que le corps est chaud afin de garder de la mobilité. En roulant je sens que cela tire mais c’est supportable, je commence même à me dire que je vais pouvoir faire l’après-midi en serrant un peu les dents. Au même moment, je tape une petite pierre qui fait « raquetter » la moto, je rattrape sans soucis mais l’effort demandé provoque une douleur perçante dans toute l’épaule et remonte dans la nuque. L’étirement des ligaments n’a pas l’air trop important mais il ne va pas falloir jouer trop avec. Je m’efforce de garder mon épaule dans l’axe et de choisir les traces les plus propres pour me préserver des secousses sans baisser le rythme du roulage.
Au bout d’une dizaine de kilomètres nous arrivons enfin au village. Celui où l’on nous a servi un jus de fruits fraîchement cueilli mardi. Nous sommes hors saison en Grèce alors il faudra attendre plus d’une demi-heure que le cuisinier arrive avec ses légumes frais pour qu’il commence à cuisiner. Au moins pas de surgelé, ici tout est fait maison sur place ! Au moment de repartir, je prends la décision de rentrer à la villa. Cette après-midi il n’y a que 2 heures de roulage, ça ne vaut pas le coup de risquer d’aggraver la blessure après un séjour qui s’est si bien passé. Alain rentre avec moi pendant que Thomas, Guillaume et Ianko s’en vont sur de nouvelles traces complètement abandonnées et même écroulées parfois, ce qui les obligera à passer sur des bords de piste large comme un pneu. 15 minutes plus tard je suis rentré à la villa, il m’en faut presque autant pour réussir à enlever mes affaires mais la douche brûlante me détendra. De quoi aller se reposer sur l’immense plage en contrebas de la villa et prendre le temps d’observer le crépuscule en bord de mer. Pendant ce temps Ianko, Guillaume et Thomas tentent de rentrer en prenant la plage jusqu’au bout sans recouper par la route. Ils sont vite arrêtés par un militaire armé qui leur interdit l’accès, la plage finit en un terrain militaire totalement interdit. « Oups », s’exclame Ianko, avant d’essayer de repartir tant bien que mal dans cette plage de gros galets où la moto patine jusqu’en 4, avec un militaire dans le dos qui ne rigole pas.
Ça y est nous l’avons fait, 4 jours de ride entre amis à l’étranger, en totale liberté. Montagnes, pistes, plages, vallées et sable fin. La Grèce est vraiment une destination de rêve pour l’enduro. Elle est bien plus abordable techniquement que la Bulgarie mais vous demandera une très bonne forme physique pour avaler le kilomètres !
On vous conseil fortement de franchir le pas et d’appeler Alain et Ianko d’Enduro Bulgaria qui seront capable de vous faire un séjour sur mesure quelque soit votre niveau.
On vous dit à très bientôt en vidéo ou au magasin de Tours ! 😉
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