Parmi toutes les mauvaises idées qu’il était possible d’avoir pour un road trip autour du thème néo-rétro vintage, voilà la pire que nous avons eu : partir pour le Dafy Trip Auvergne avec la moto la moins adaptée au voyage que nous avions sous la main : une Husqvarna Vitpilen 701.
La Vitpilen est un monocylindre de 700cc, avec une position aussi agréable qu’un mauvais moment au premier abord. Une selle pas vraiment confortable. Un réservoir de moins de 12 L. Et enfin une capacité de chargement moins bonne que celle d’un vélo sans porte-bagage. Pourquoi s’infliger ça ? Parce que chez Dafy, on répond à toutes les questions que vous pouvez vous poser. Même si le résultat implique quelques séances de kiné.
Voyage de proximité
L’avantage, c’est que le Dafy Trip Auvergne est à proximité de nos bureaux, mais il ne reste pas moins vrai que c’est presque 1000 km de routes entre les tracés des guides, les liaisons et autres petits ajouts qu’il faudra parcourir. Volcans, plateaux, virages à gogo… tout y est pour découvrir l’Auvergne comme il se doit, tout en prenant le maximum de plaisir à moto.
Une moto presque pratique pour les road trip
Le problème avec la Vitpilen, et avec les café-racers en général, c’est que niveau pratique… Ce n’est pas la joie. Comme l’indique leur nom, ils sont imaginés pour aller d’un café à l’autre le plus rapidement possible. Mais au moment de poser le concept, l’idée n’était pas que le café en question soit dans une autre région. Mais soit !
C’est simple, le marché propose vraiment peu de bagages qui vont sur la Vitpilen. Dans la théorie, celle que nous utilisons n’est d’ailleurs pas compatible, mais en pratique ça le fait ! nous optons donc pour un sac de selle SW-Motech LR1, de la gamme Legend Gear.
Retour sur le sac de selle SW MOTECH LR1
Cette sacoche est vraiment un produit que nous affectionnons. Déjà, parce qu’elle préserve votre dos de la douleur de se trimballer un sac pendant tout un voyage, mais aussi parce que tout a été finement étudié dans les détails sur ce produit.
Pour commencer, nous pouvons l’utiliser comme un sac à dos grâce à deux bretelles qui peuvent être « rangées » dans le sac quand on veut passer en configuration bagage. Ensuite, elle n’est pas bien grande (17.5 L) mais le système type « molle » – à savoir des points d’accroche intégrés un peu partout sur le sac – permet de moduler ce dernier à sa guise pour le rendre plus pratique.
Par exemple, si vous voulez transporter une gourde, il existe une fixation pour pouvoir l’accrocher à l’extérieur du LR1. Et puis ça évitera que ton café soit trop proche de ce que contient ton sac. Mine de rien, ça enlève un poids sur la conscience !
Autre point chouette, la sacoche SW-Motech est livrée avec un petit paquet de sangles façon lasso qui permettent de la fixer sur plus ou moins tout. Si nous y arrivons sur une Vitpilen, il est possible de la fixer sur plus ou moins n’importe quoi.
Et surtout, la finition est extra. Chaque élément respire la solidité, sans sacrifier le design. Cette LR1 est un allié de choix pour voyager avec n’importe quelle moto, ou comme sac à dos de tous les jours. Enfin, pour les commuters : il y a même un emplacement pour y caser un PC portable !
Un road trip, c’est toujours trop court
L’idée est de profiter d’un long week-end pour boucler ce petit voyage, soit 3 jours pour pratiquement 1000 km. Et puisque nous écrivons ces lignes, nous sommes toujours vivants. Et même, aussi étonnant que cela puisse paraitre, que nous avons trouvé cela agréable. Comme quoi, il ne faut pas se faire un avis avant de partir !
Le premier jour, nous partons découvrir le Parc des Volcans, où la Vitpilen est à son aise. Les virages y sont larges et propres, malgré le fait qu’au moment du voyage, nous sortions à peine la tête de l’hiver. Le fait d’avoir le buste sur l’avant implique deux choses : la première, la résistante au vent porte le corps et donc nous n’avons pas tant d’efforts à faire pour rester en position, la seconde c’est un feeling vraiment précis du train avant.
La Husqvarna est faite pour l’Auvergne
La moto se place et la déplace sans le moindre effort, pas mal aidé par le fait qu’elle ne pèse pas vraiment lourd ! Le fait d’être porté par le vent nous donne l’impression de ne pas avoir à mettre de force pour retenir notre dos. Et ça, c’est carrément positif.
Les suspensions effectuent un travail merveilleux, offrant un compromis parfait entre confort et sportivité. Elles absorbent les imperfections de la route, protégeant mes poignets et mon postérieur des chocs. Même le moteur se prête au jeu du touring, grâce à un comportement très doux et relativement souple pour un monocylindre. Le Shifter vient mettre la cerise sur le gâteau, évitant de fatiguer la main gauche. Oui, on en est là. Mais qu’est-ce que c’est bon !
Nous continuons notre route vers Salers, le point d’étape pour ce premier jour. Et à notre grande surprise, nous pourrions largement continuer notre route, s’il restait quelques heures à la journée. Nous ne sommes pas fatigués, et les routes s’enchainent parfaitement entre paysages et sensations, ne nous laissant pas vraiment le temps de nous concentrer sur notre condition physique.
Seconde journée de road trip
Pour ce second jour, nous partons rejoindre le Puy-En-Velay, passant par un paysage qui ne laissera personne de marbre : le Viaduc de Garabit. Un énorme ouvrage dans le Cantal, réalisé par Gustave Eiffel. C’est le genre de structure (124m de haut, pour 565 de long) qui donne cette impression de n’être qu’une fourmi au milieu d’un monde gigantesque.
Sur cette portion, le bitume est un peu plus… technique. Mais c’est sans difficulté que nous traversons ce nouvel itinéraire, toujours subjugué par ce tracé et par les sensations que procurent la Vit’. En fin de journée, nous commençons à avoir les premières sensations désagréables. Bon sang ce que cette selle est fine ! Mais c’est un moindre mal par rapport au plaisir de la journée. Une fois arrivé au Puy, nous découvrons pour la première fois ces architectures taillées dans la roche, dignes d’un paysage de film. C’est tout simplement incroyable !
Dernier jour, direction Ambert !
Au départ du troisième jour, nous en profitons pour ajouter une boucle à ce Dafy Trip, l’idée étant de retourner à Clermont-Ferrand en passant par une étape incontournable des amateurs de fromage : Ambert. Cela dit, cette étape plaira aussi à ceux qui n’aiment pas ça, car c’est aussi le point de départ d’une route qui vous mettra des étoiles dans les yeux : la D996. Cette bande de bitume permet de rattraper le centre de l’Auvergne par un trajet qui ne compte pas de ligne droite, chaque virage est large et nous avons cette impression de route interminable. À un détail, prêt : nous ne voulons pas qu’elle se termine.
C’est ici que s’achève ce petit récit de voyage, sur une moto qui en surprendrait plus d’un. Cette Husqvarna a tenu le cap sans malmener son pilote, et n’a pas une seule fois fait de compromis en termes de sensations ou de plaisir. C’était certes moins facile qu’en trail, mais après tout, il ne faut pas toujours chercher la facilité, non ? Pour ce qui est de l’essence, les 12 litres nous ont quand même permis de faire des étapes de 200 à 250 km, ce qui rend la chose largement faisable. Qui a vraiment besoin de plus ?
Cet article vous à plus ? Il est issu du magazine 1974, disponible gratuitement dans tous les magasins Dafy ! N’hésitez pas à aller récupérer votre exemplaire !
2 Commentaires
Bonjour ,
J’ai fais en 2006 un voyage avec mon Sporster 1200 Harley .Plus de 400 bornes ,départ de l’agglomération de BORDEAUX jusqu’en LOZERE… Arrêt essence aux stations que je rencontrais .Tout cela un vendredi en fin d’après midi de mois d’août après le travail .Donc on peut rouler mêmes si cela peut surprendre par la machine employée .
LUNARIS qui a une chaine sur You Tube a fait un périple avec une Ducati Sport .
Bonjour ! Effectivement, les motos ne demandent qu’à rouler ! Il n’y a pas de limite, mis à part la motivation ! Ça a dû être sympa de faire vrombir ce bon vieux big twin 🎵