Pour la 10ème année consécutive, Xavier de Soultrait, s’envolera à la conquête du Dakar. A quelques jours du grand départ, nous sommes allés à sa rencontre. Spoiler alert, il nous annonce une saison pleine de nouveautés… 3min30 de lecture |
Bonjour Xavier, pour commencer, peux-tu te présenter ?
Bonjour à tous, je m’appelle Xavier de Soultrait, j’ai 34 ans et je suis originaire de la région Auvergne. Je pratique la moto depuis mon enfance et je suis aujourd’hui pilote de rallye.
Justement, revenons-en à tes débuts. A quel âge as-tu commencé la moto et d’où te vient cette passion ?
Alors, je fais de la moto depuis mes 14 ans. A l’époque, je faisais partie du Collectif Espoir avec 10 jeunes pilotes français au profil prometteur. Ce sont nos débuts en haut niveau, nous étions ainsi soutenus par la fédération pour concourir au Championnat du monde d’Enduro. En tout premier lieu, cette passion pour les sports mécaniques m’a été transmise par ma famille et particulièrement par mon père. Il était pilote et évoluait au niveau régional. Nous venons d’un milieu rural ou le tout-terrain est une passion familiale. C’est en grandissant dans cet environnement que je me suis pris au jeu !
Qu’est ce qui te passionne dans la vie hormis la moto ?
L’aventure ! C’est d’ailleurs ce que je retrouve au Dakar. Partir à l’aventure à l’autre bout du monde, en France ou même ici en Auvergne. En fait, j’aime découvrir de nouvelles choses, rouler sur de nouveaux chemins, rencontrer des personnes incroyables partageant la même passion !
C’est ton 10ème Dakar, mais cette saison s’annonce pleine de changements, dis-nous-en un peu plus…
Et oui, cette année est une grande première pour moi car j’y participe en buggy ! Le Dakar à moto a été neuf années extraordinaires. J’ai été en tête de course, j’ai gagné des spéciales, je n’aurai jamais imaginé vivre ça un jour ! Malheureusement il y a deux ans, j’ai eu un accident assez grave où je me suis cassé la colonne vertébrale. Malgré ça, j’ai quand même souhaité participer à l’édition 2022 mais au bout de quelques jours, j’ai compris que ma condition physique ne me permettrait plus de surpasser mes précédents exploits. A ce moment-là, je me suis dit qu’il était temps pour moi d’arrêter les compétions en deux-roues en ayant que des bons souvenirs et surtout en quasi pleine forme !
Finalement, la course en buggy était une réelle opportunité, je peux participer au Dakar sans prendre trop de risque pour ma santé physique ! Être engagé dans ce RZR avec l’inventeur de cette catégorie, le constructeur Polaris et le Sébastien Loeb Racing, c’est incroyable ! Toutes les conditions sont réunies pour vivre cette si belle aventure qu’est le Dakar, mais différemment !
A moto, le risque de blessure grave est plus important, est-ce que cette adrénaline va te manquer ?
Toute l’inquiétude que j’avais à moto est complétement sortie de ma tête. Quand on participe au Dakar à moto, c’est le jeu de la roulette russe, nous avons environ 1 chance sur 100 d’y passer. J’ai relevé des amis pilotes décédés et j’en ai vu mourir à côté de moi, à la longue ça faisait beaucoup et ça devenait dur. A buggy c’est complètement différent, le risque d’accident mortel est largement inférieur, je vais donc vivre la course autrement. Je vais en profiter à fond ! Même si la moto est ma passion, le Dakar lui-même en est une aussi ! Depuis 10 ans, le Dakar est devenu un mode de vie, c’est une course tellement complexe. Je n’ai pas réussi à la gagner à moto mais j’espère y arriver en buggy !
Cette fois tu ne participeras pas seul à la course, tu vas faire équipe avec un co-pilote…
Oui à moto, on gère seul la conduite et la navigation. Là ce sera différent, je gère la conduite et mon co-pilote gèrera la navigation. La navigation a toujours été mon point fort, mais en quatre-roues on ne peut pas faire les deux. Le choix du co-pilote est donc hyper important pour le bon déroulement de la course. On va surement avoir des galères, on roule mille bornes par jour dans des températures extrêmes, on dort en tente, on est loin de nos familles. Tout cet ensemble joue énormément sur nos nerfs. Il faut donc construire un binôme qui avancera au mieux tout en profitant un max ! Le co-pilote que j’ai choisi est un ami que je connais depuis 15 ans. C’est un motard, il est dynamique et sportif. Il connaît très bien le Dakar, puisqu’il a déjà participé à moto !
A quelques jours du grand départ, comment te sens-tu ?
Très content d’aller au chaud et de revivre une nouvelle aventure ! Cette édition s’annonce intense car le buggy est tout nouveau pour moi !
Quel est ton objectif pour ce Dakar ?
Tout d’abord, comme tout est nouveau pour ce Dakar, mon principal objectif sera de créer mon expérience. J’ai besoin de faire rouler la voiture, faire avancer l’équipe, acquérir du savoir pour les prochaines années. Disons que pour cette année, mon objectif est de ne pas faire de grosses erreurs et si on y arrive pourquoi pas espérer un top 5, ce serait génial !
Comment t’es-tu préparé à la course ?
En buggy, il n’y a quasiment que le haut du corps qui est actif. La préparation physique est donc moins importante. Dans mon cas, je m’y suis préparé en deux-roues. Techniquement, j’ai peu de recul sur le pilotage du véhicule. Pour m’entrainer, je suis parti une semaine au Maroc, je fais également du kart en circuit chaque semaine et j’ai un buggy d’entrainement à la maison. En fait, je fais un maximum de kilomètres et j’essaie de m’approprier au mieux le véhicule, ce sont des machines fragiles, je dois le maitriser à la perfection !
Qu’est ce qui est le plus dur pour toi ?
Le plus dur est de trouver la limite. De rouler au plus proche de la limite de la casse mécanique ou de l’accident. Je n’ai pas encore assez de recul. A moto, j’ai beaucoup plus d’expérience et je savais que si je passais trop vite sur cette bosse ou sur cet arbre, ça allait mal se passer. Je connaissais les limites. C’est donc ce qui sera le plus compliqué pour moi, trouver cette limite à buggy afin d’éviter toute erreur ou toute casse.
Quel est ton meilleur souvenir des Dakar ?
Mon meilleur souvenir est d’avoir été en tête du Dakar en tant que pilote privé il y a deux ans. C’était énorme, c’était l’amateur contre les pro !
Pour conclure, 3 mots pour résumer le Dakar ?
Je dirai long, douloureux (je dis ça par rapport à la moto) et un truc positif quand même, je dirai que c’est magique, c’est une course incroyable ! On vit des choses uniques et extraordinaires. On a roulé dans des endroits où personne n’est allée, tu roules sur des plages au bord de l’océan, on a fait le départ au bord du pacifique, c’était génial ! La relation avec les autres pilotes est très sympa, ça fait 10 ans qu’on se côtoie, on se voit grandir et évoluer. On y consacre une grande partie de nos vies !
L’équipe Dafy remercie Xavier de Soultrait pour avoir pris le temps de répondre à nos questions et lui souhaite bonne chance !
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4 Commentaires
I am particularly grateful for the exceptional assistance you have provided in fostering your professional development and your considerate approach. I would like to seize this opportunity to express my gratitude.
Xavier de Soultrait est un passionné de moto originaire de l’Auvergne, ayant commencé à 14 ans. Influencé par son père et le Collectif Espoir, il a gravi les échelons dans le monde de la moto. Cette passion-même rappelle l’esprit de compétition de jeux comme Monkey Mart, où la stratégie et la rapidité sont essentielles. Que l’on joue ou que l’on pilote, la passion nous pousse toujours à se dépasser !
A monkey type is an assessment or exercise designed to measure a person’s typing speed, accuracy, and overall proficiency in using a keyboard to type written content.
Good article