Après une dizaine d’années d’expérimentation dans certains départements, la circulation inter-files est généralisée sur l’ensemble du territoire français. Il s’agit d’une disposition légale effective depuis le début de l’année 2025. Elle autorise les deux-roues et les trois-roues à se déplacer entre deux voies, sous certaines conditions et dans le respect des règles de sécurité routière.
En quoi consiste la circulation inter-files ?
La circulation inter-files (ou CIF) autorise le passage de deux-roues ou de trois-roues entre les files de voitures. Cela concerne les engins qui n’excèdent pas un mètre de largeur. Il convient de rouler à allure modérée, soit 30 à 50 km/h, au maximum. La vitesse est à moduler selon l’intensité du trafic. Lorsqu’une zone de circulation autorise la CIF, elle en fait mention sur des panneaux de signalisation.
La CIF se pratique entre les deux files les plus à gauche de l’axe routier.
Auparavant, la circulation inter-files se pratiquait dans certains départements. Au terme de ces expérimentations ciblées, il a été observé un taux d’accident stable et réduit. D’après les résultats des études du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), l’État a décidé de généraliser la CIF à l’ensemble du territoire métropolitain. Retour sur les atouts, les conseils de sécurité (équipement moto à prévoir, comportements…) et les spécificités propres à cette directive légale.
Que disent la règlementation en vigueur et le cadre légal sur la circulation inter-files ?
En France, la circulation inter-files est généralisée depuis le 11 janvier 2025. Sous réserve de respecter les conditions requises par la loi, elle peut se pratiquer dans tous les départements. D’un point de vue légal, l’article R412-11-3 du Code de la route encadre les règles d’application liées à la CIF. Cette dernière demeure autorisée dans les conditions suivantes :
- une circulation dense et ralentie, dont la vitesse est inférieure à 50 km/h ;
- un encombrement qui s’étend à toutes les voies de l’axe routier ;
- un espace suffisant pour avancer en toute sécurité.
La circulation inter-files est autorisée sur les routes et les autoroutes qui disposent de deux fois deux voies et qui sont séparées par un terre-plein central. Ces axes de circulation présentent une limitation de vitesse comprise entre 70 et 130 km/h. En cas d’infractions ou de comportements inadaptés, le contrevenant s’expose à une amende de 4e classe. Ce qui entraîne une amende de 135 à 750 euros, selon les circonstances. Cela sans oublier un retrait de trois points sur le permis. Une telle infraction est reconnue par les dispositifs de vidéo-verbalisation.
Quels sont les avantages et les principaux enjeux de la circulation inter-files ?
Pour les conducteurs de deux-roues ou de trois-roues, la circulation inter-files possède différents atouts. Elle présente un gain de temps non négligeable pour progresser sur des axes encombrés par d’autres véhicules motorisés. Les motards évitent ainsi les embouteillages et fluidifient le trafic. Ils ne constituent pas un facteur aggravant de la densité de la circulation.
Menées par la Cerema, les études officielles avancent un risque d’accident moindre pour les motos en inter-files. Il convient toutefois de s’assurer de respecter les bonnes pratiques et de sensibiliser les autres usagers de la route. Ce qui permet de veiller à une sécurité inter-files optimale.
Quelles sont les bonnes pratiques pour circuler en toute sécurité en inter-files ?
La circulation de motos en inter-files, comme pour d’autres engins autorisés, nécessite la connaissance et l’application de bonnes pratiques. Cela passe tout d’abord par le respect de la vitesse maximale. Cette dernière est de 50 km/h. Un différentiel de 30 km/h peut être observé avec la vitesse des autres véhicules. Il est donc essentiel d’adapter sa conduite et sa vitesse selon les conditions du trafic.
Dans le cadre d’une meilleure sécurité inter-files, il faut assurer sa visibilité avec les bons équipements. Cela tient au port de vêtements réfléchissants et d’accessoires de visibilité, à un bon éclairage de l’engin et à l’utilisation des feux clignotants. L’anticipation des manœuvres est aussi à prendre en considération, notamment pour signaler ses intentions aux autres usagers de la route.
Il convient également de respecter les distances de sécurité, d’anticiper les freinages et les changements de trajectoire brusques. D’où l’importance de bien observer le comportement des automobilistes et d’éviter les angles morts. Là encore, le bon positionnement de la moto et sa visibilité demeurent indispensables.
Le motard doit rester attentif aux conditions de circulation, en particulier aux heures de pointe où la densité du trafic constitue un risque supplémentaire. Dans la mesure du possible, il convient de ne pas emprunter les axes routiers à forte fréquentation. Il faut aussi anticiper les fluctuations climatiques. La conduite d’un deux-roues nécessite des précautions particulières, en cas de chaussées glissantes liées à la pluie ou au verglas.
Quelles sont les erreurs courantes à éviter en circulation inter-files ?
Circuler avec un deux-roues, comme une moto, en inter-files peut conduire à des erreurs courantes ; qu’elles soient volontaires ou non. Elles demeurent toutefois faciles à éviter. Parmi celles-ci figurent :
- une absence de respect des zones non autorisées à la circulation inter-files ;
- une vitesse excessive ou inadaptée ;
- une inattention manifeste à l’encontre des voitures et autres usagers de la route.
En ce qui concerne ce dernier point, le comportement du motard peut constituer un danger pour sa sécurité en cas de changement de file d’un véhicule ou d’une ouverture de portière.
Que retenir sur la circulation inter-files et les règles de sécurité à respecter ?
En conclusion, la circulation inter-files passe par une bonne connaissance des pratiques à adopter. Cela tient, entre autres, au respect des limitations de vitesse, à la visibilité du motard et de son engin, sans oublier les espaces de sécurité. Il est primordial de rester attentif et de s’adapter à l’évolution des flux de circulation. Autant de bons réflexes qui veillent à préserver la sécurité de tous les usagers de la route. Le respect de la règlementation peut nécessiter l’achat d’équipements moto, notamment pour assurer la visibilité du motard et de son deux-roues.
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