Fatigue et motard : un mauvais mélange
A l’heure des week-ends ensoleillés, des vacances et des longues balades à moto, parlons des risques auxquels nous nous exposons en moto…notamment la fatigue.
Une étude récente sur l’impact du manque de sommeil et de la fatigue sur la conduite des motards menée par la Fondation VINCI Autoroutes montre les résultats accablants de la fatigue sur l’attitude des motards.
La mortalité chez les motards est toujours aussi importante. En avril 2017, le nombre de tués en deux-roues motorisés a augmenté de 6 % par rapport à avril 2016.
On ne l’apprend pas d’aujourd’hui, les motards représentent 22% des personnes tuées sur la route et 43% des blessés grave alors que nous représentons seulement 2% du trafic. Bien souvent seuls lors des accidents, la fatigue pourrait être l’une des causes d’un tel taux de mortalité.
Les risques de rouler fatigué
La Fondation VINCI Autoroutes et l’IRBA (Institut de recherche biomédicale des armées) ont réalisé une étude afin de mettre en avant les risques de la fatigue sur les performances des motards :
Un motard en manque de sommeil comparé à un motard « en forme » aura plusieurs conséquences :
- 14 fois plus de risque de chute ;
- 2 fois plus d’excès de vitesse ;
- 2 fois plus de franchissements inappropriés des lignes ;
- 40 fois plus d’épisodes de micro-sommeils.
Cela explique logiquement les bilans d’accidentologie. Le nombre d’accidents impliquant des deux-roues motorisés est évidemment plus élevé le jour que la nuit en raison du trafic important en journée. En revanche, le nombre de motards tués sur la route est 1,5 fois plus important la nuit (avec potentiellement un manque de sommeil) !
« La somnolence a un impact direct sur les capacités de conduite des motocyclistes. Les conducteurs de deux-roues motorisés en manque de sommeil ont en effet plus de difficultés à maintenir leur trajectoire et leur allure, alternant entre vitesses lentes et vitesses excessives. Ce comportement aléatoire est particulièrement dangereux puisque nous avons montré qu’il n’empêche en rien la survenue de micro-sommeils, limitant les chances de réaction face à un danger. » Clément Bougard, responsable de l’étude, chercheur biomédical – IRBA / EA7330 VIFASOM-Université Paris-Descartes.
Autre souci : la conduite prolongée
Outre le phénomène de la fatigue, la conduite prolongée est aussi responsable de nombreux accidents chez les motards. L’étude a démontré qu’après 50 minutes de conduite, le motard était plus sujet à commettre une erreur. Il en ressort plusieurs points :
- 1,5 fois plus de non-respect des feux tricolores ;
- 1,5 fois plus d’oubli de clignotant ;
- 1,5 fois plus de collisions ;
- 2 fois plus de franchissements de lignes inappropriés ;
- 3,6 fois plus d’excès de vitesse après les 10 premières minutes de conduite.
Conclusion : soyez prudent sur la route !
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