Envie de jouer dans la cour des grands ? De pouvoir dire que vous roulez sur un gros cube ? D’être enfin détenteur du Saint-Graal ? Le permis moto n’est pas chose aisée, alors une fois en poche, le goût de la liberté est encore meilleur ! Petite nouveauté cependant, en cette année 2020, le permis moto se voit réformé. En effet, dès le mois de mars, ce dernier fait peau neuve. Beaucoup d’infos semblent néanmoins se perdre et les futurs candidats se retrouvent vite noyés. Alors, pour vous aider, on fait le point aujourd’hui sur ce nouveau permis moto !

Permis moto : l’épreuve théorique moto.

Plutôt que de revenir sur ce qu’était le permis avant, ou de faire des comparatifs, nous préférons vous dire ce que sera désormais le permis moto. Cela évitera de perdre la moitié des lecteurs et de vous embrouiller… Et puis, à quoi bon les « c’était mieux avant », le changement a parfois du bon, promis 😉

Qu’est-ce-que l’ETM ?

Le permis moto commence donc par une épreuve théorique moto (ETM). Un gros mot, pour simplement dire que les candidats doivent désormais passer un code spécifique aux deux-roues. Plus spécialisé que le code voiture, il permet ainsi aux candidats d’en apprendre plus sur les règles de circulation et sur leur véhicule. On ne voit pas la route de la même manière en voiture, que sur une moto ou un scooter, donc mieux vaut lire les règles du jeu avant de lancer la partie. Organisée en 9 thèmes, cette épreuve se compose de 40 questions, auxquelles le candidat doit répondre sur tablette, dans un centre d’examen agréé.

Quels seront les thèmes abordés ?

• Dispositions légales en matière de circulation routière (savoir lire les panneaux pour éviter de manquer une priorité à droite par exemple).
• Le conducteur (ça c’est vous… histoire de comprendre un peu votre rôle sur votre future machine).
• La route (c’est quand même bien de savoir où rouler… pas comme certains livreurs de pizzas pressés).
• Les autres usagers de la route (il ne faudra pas les oublier ceux-là, même si eux le feront parfois…).
• Réglementation générale et divers (pour, entre autres, éviter tout problème avec la maréchaussée).
• Éléments mécaniques liés à la sécurité (promis vous n’aurez pas à faire une vidange le jour J).
• Équipements de protection et autres éléments de sécurité des véhicules (même s’il fait 30°C, le combo casque/tongues ne fonctionne pas).
• Règles d’utilisation du véhicule en relation avec le respect de l’environnement (l’idée n’est pas d’entamer encore plus la couche d’ozone en faisant des burns sur les parkings H24).
• Les premiers secours (plutôt que d’être désemparé en attendant les pompiers, apprenez les bons gestes).

NB : Un résultat de 35/40 minimum sera requis pour valider cette première étape. Cette épreuve reste obligatoire, même pour ceux qui ont le code auto depuis moins de 5 ans. De plus, l’ETM ne concerne pas la formation « passerelle » qui permet de passer du A2 au A.

Permis moto : l’épreuve hors-circulation.

Une fois le code en poche, direction la pratique ! Très redoutée des candidats, l’épreuve hors-circulation, également connue sous le nom du « plateau », permet d’évaluer la maîtrise du véhicule à différentes vitesses. 5 exercices s’enchaînent d’une traite et le pilote dispose de 2 essais pour l’ensemble. Il a également le droit de poser le pied jusqu’à 3 fois, en cas de déséquilibre par exemple.

Le déplacement de la moto.

La « poussette » marque le début de l’épreuve. Il s’agit-là simplement de déplacer la moto sur une ligne droite, moteur éteint, en avant, puis en arrière, dans la zone délimitée à cet effet. Le candidat devra donc bien maintenir son véhicule en équilibre et le reposer sur béquille à la fin de l’étape.

Le parcours lent sans passager.

Le candidat doit réaliser le parcours délimité en roulant à allure réduite. La première partie du tracé est chronométrée et doit être accomplie dans un temps supérieur ou égal à 16 secondes. La fin du passage à allure réduite continuera, mais sans chrono et le pilote ne devra toujours pas toucher la signalétique.

Le freinage d’urgence.

Après avoir marqué un premier arrêt dans la zone prévue à cet effet, le candidat doit effectuer un demi-tour pour continuer le tracé. Après avoir pris un virage à 180°, le pilote peut s’élancer pour le freinage d’urgence. La vitesse minimale de 50km/h doit être atteinte (avec une marge de +/- 5km/h) et le véhicule doit s’arrêter entre les plots délimitant la zone d’arrêt.

Le parcours lent avec passager.

Récupéré dans la zone d’arrêt d’urgence, le passager rejoint le pilote sur le véhicule, pour réaliser un nouveau parcours à allure réduite. Le principe est le même que sur le premier exercice, mais à deux 🙂 Le candidat doit donc être encore plus vigilant sur son équilibre et le franchissement des plots.

L’évitement.

Une fois l’étape précédente terminée, le passager descend de la moto et le pilote peut se diriger vers la dernière partie de l’épreuve hors circulation : l’évitement. En effet, après une remontée en slalom à une vitesse d’environ 40km/h, le candidat devra faire un demi-tour et se lancer pour l’évitement à 50km/h. Toute l’épreuve finit lorsque le pilote arrive dans la dernière zone d’arrêt.

NB : Toute chute est éliminatoire.  Il y a deux parcours en miroir, tirés au sort le jour de l’épreuve. La notation se fait grâce à une échelle de critères, allant de A à C, selon la réalisation du candidat.

Permis moto : l’épreuve circulation.

Si vous êtes encore avec nous, c’est que visiblement vous n’avez pas encore pris peur… 😉 Le plus dur est passé, rassurez-vous ! Maintenant, place à la route et donc au plaisir de pouvoir enfin rouler avec votre prochaine moto, ou votre prochain scooter. L’épreuve en circulation débute avec trois questions de vérifications de sécurité. Ces dernières peuvent porter sur les sujets suivants :

• Le moteur (savoir allumer et éteindre son véhicule peut s’avérer utile pour commencer).
• Commandes d’embrayage et d’accélération (hé oui, il va falloir apprendre à passer la seconde).
• Niveau d’huile moteur (pas besoin d’un diplôme de mécanique, mais important à faire régulièrement).
• Transmission (vous savez, ce petit geste sur votre chaîne qui vous met de la graisse plein les doigts).
• Éclairage avant (il y a d’autres solutions que la lampe frontale sur le casque pour voir la nuit et être vu la journée).
• Indicateurs de changement de direction (le CLIGNOTANT !!!!).
• Direction (si le guidon ne tourne plus, c’est qu’il y a un souci).
• Commande de frein (très utile… voir très très utile).
• Pneus avant ou arrière (un pneu dégonflé est toujours plus facile à gérer dans son garage, que lancé sur la nationale).
• Suspensions (pour t’éviter de passer par dessus ta moto à chaque feu rouge).
• Éclairage arrière et feu stop (attention derrière…).
• Rétroviseurs et avertisseur sonore (pour faire « tut tut » quand t’arriveras devant chez tes potes).

Une fois que le candidat a répondu aux questions, il est temps de repartir pour environ 40 minutes de route. Ça vous parait long ? Pas tant que ça ! Après tout, il faut bien vous faire la main avant d’être capable de rouler seul 🙂 Pendant cette mise en situation réelle, le futur motard doit savoir : maîtriser ses changements de direction, respecter le code de la route et garder ses trajectoires.

NB : Le candidat doit obtenir un score minimum de 21/27 points. La trajectoire de sécurité est un point essentiel pour les examinateurs.

Les équipements moto et scooter.

En passant le permis moto, vous acceptez le fait de devoir vous équiper pour rouler en sécurité parmi les autres usagers de la route. En effet, que ce soit sur moto ou scooter, vous vous exposez aux mêmes dangers. Rassurez-vous, l’idée n’est pas ici de vous faire peur avant même d’avoir commencé vos leçons de conduite, mais simplement de vous informer sur le fait qu’un minimum vital doit être porté.

• Commençons par la base : le casque moto homologué ! Non, la cagette à pommes n’est plus une option désolé… Vous en avez pour tous les styles et toutes les pratiques, alors il vous suffit de choisir 🙂
• Ensuite, les gants moto. Ils sont clairement votre allié contre l’abrasion en cas de chute, mais vous gardent aussi au chaud l’hiver. Pour faire votre choix, suivez les étiquettes NF, CE ou EPI.
• Le blouson ou veste moto arrive après. Oubliez le T-shirt ou la veste de survêt’ ! Cuir, textile… peu importe, mais osez les manches et les dorsales, c’est tendance.
• Un pantalon de moto est aussi nécessaire dans votre nouveau dressing motard. Jean, cuir, combinaison… une fois encore, vous avez le choix !
• Pour finir, rangez Converse et Crocs, pour passer aux baskets moto, ou aux bottes moto. Vos chevilles seront ravies et le sélecteur les abîmera beaucoup moins.

Vous voilà fin prêts pour vous lancer dans cette aventure ! Le résultat à la clé en vaut la peine… 😉 N’hésitez pas à nous poser toutes vos questions en commentaires et à suivre toutes nos actualités moto.

Vous souhaitez voir ce que ça donne en images ? Allez voir notre vidéo Nouveau permis moto sur notre chaîne YouTube 🙂